mardi 30 avril 2013

Communication Non Violente (CNV) et sociocratie: 2 outils de réussite des communautés intentionnelles

La CNV est une méthode de communication qui utilise des étapes pratiques et concrètes pour réduire les conflits et augmenter la compréhension mutuelle.

Elle permet d'être plus authentique avec soi-même et d'avoir une meilleure interaction avec l'autre car on apprend à être à l'écoute de nos émotions, à savoir les exprimer, et à reconnaître nos besoins fondamentaux.

La sociocratie est un processus de gouvernance basé sur des valeurs d'égalité, de transparence et d'efficacité. Elle met en oeuvre l'intelligence collective.
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Il y a la théorie....



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... sa mise en oeuvre (chaque rond représente une personne)...



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... et voilà, on y est, à la compréhension du fonctionnement en cercles, avec les doubles-liens (l'expert opérationnel qui communique du cercle central vers le cercle "opérationnel", et le délégué qui communique du cercle opérationnel vers le grand cercle) !




dimanche 28 avril 2013

En stage avec Diana Leafe Christian

Diana Leafe Christian est assise au centre, habillée de bleu.Il manque Nicolas, notre super traducteur devenu photographe!




  Mais qui est Diana LEAFE CHRISTIAN?

  Elle est depuis 1993 la rédactrice en chef du magazine Communities, réseau pour les communautés intentionnelles en Amérique du Nord. Elle donne des conférences et des ateliers de formation sur la fondation d'écovillages et de communautés intentionnelles. Elle est membre de l'écovillage Earthaven en Caroline du Nord.

 Le livre présenté ici est paru en 2006, mais il reste d'actualité, même si depuis, Diana a approfondi l'étude des raisons qui font que seulement 10% des projets réussissent.

" Depuis quelques années, un nombre croissant de personnes caressent le rêve de Vivre autrement, en accord avec leurs valeurs et en harmonie avec la planète. Peut-être cherchez-vous, vous aussi, un moyen d'habiter un lieu qui vous ressemble. Vous vous intéressez au chauffage à l'énergie solaire, aux matériaux de construction recyclés, vous étudiez la permaculture et participez à un réseau d'entraide qui permet de consommer intelligemment. Vous semblez, à priori, prêt pour l'aventure d'une coopérative d'habitation, d'une communauté intentionnelle, même d'un écovillage. Mais... par où commencer? Comment décririez-vous votre projet? Avez-vous les moyens d'acheter? De bâtir? Comment comptez-vous choisir les membres de votre groupe et concilier les attentes des autres personnes intéressées? De quelle façon prendre les décisions ou réagir aux conflits? Pensez-vous pouvoir vous passer de contrats? De règlements? Démarrer un projet de vie en commun n'est pas simple, mais, avec ce guide, vous ne partez pas les mains vides. Vivre autrement: écovillages, communautés et cohabitats se base sur l'expérience de dizaines de pionniers-fondateurs pour proposer des outils concrets qui vous aideront à concevoir, organiser et poursuivre votre audacieux projet, en évitant les erreurs et les pièges pouvant mettre votre rêve en péril."

Si vous maîtrisez suffisamment l'anglais, voyez son site: http://www.dianaleafechristian.org/

Petit aperçu du groupe de stagiaires lors d'une pause repas. C'était (enfin!) très inter-générationnel, mais encore une fois, à dominante féminine...

un collectif: La Communauté de l'Arche de Saint Antoine

J'ai passé presque une semaine de stage dans ce lieu, que j'ai beaucoup aimé et que je vous présente brièvement. Pour approfondir: www.arche-de-st-antoine.com 



La Communauté
de l'Arche de Saint Antoine
 
 
 
L'aventure communautaire commence en septembre 1987, quand une équipe de 13 adultes (et 11 enfants), provenant de la Communauté de l'Arche de Bonnecombe (Aveyron), vient s'installer dans la partie du bâtiment de l'ancienne abbaye de Saint Antoine.

Outre la mission de l'Arche de vivre et de faire connaître la non-violence, la communauté de Saint Antoine a une vocation spécifique qui peut se définir en quatre points :

- l'accueil des pèlerins de notre époqu;
- l'approfondissement de la foi chrétienne, tout en gardant la vocation d'œcuménisme et de réconciliation religieuse;
- le travail de reconstruction de la personne;
- le travail sur la relation.


Qui est Lanza del Vasto?
Lanza del Vasto est né le 28 septembre 1901 au Sud de l'Italie.
Tout en préparant un doctorat de philosophie à Florence, il s'adonne à la poésie, au dessin et à la ciselure.
En découvrant la Trinité de Thomas d'Aquin, il revient au christianisme qu'il avait oublié. Il parcourt, à pied surtout, les chemins d'Italie et de France, visitant les hauts lieux en quête de vérités simples, d'évidences et de beauté.

En 1937 Lanza del Vasto rejoint Gandhi en qui il voit celui qui apporte une solution aux problèmes des hommes, ouvre les chemins de la Paix par la non-violence, propose une réponse aux excès et désordres, aux fureurs de la civilisation technicienne et mercantile.
En 1943 il publie le "Pèlerinage aux Sources" où il parle de sa rencontre avec Gandhi, mais aussi avec les sages et les ascètes de l'Inde.

En 1948 Lanza del Vasto se marie avec Chanterelle (Simone Gebelin) qui partage avec lui l'amour de la musique grégorienne et populaire. Il fonde une première communauté de l'Arche en Charentes, qu'il fermera deux ans plus tard devant les problèmes rencontrés. Il en profitera pour rejoindre Vinoba en Inde. Celui-ci parcourt le pays demandant de partager la terre avec ceux qui n'en ont pas (Boudhane).

En 1955, Lanza del Vasto reprend la vie communautaire à Bollène, dans la vallée du Rhône, en tenant compte des leçons de l'échec précédent.
Il consacre sa vie à la communauté de l'Arche, à écrire son oeuvre philosophique et engagée. Il lance des actions non-violentes. Il jeûne à Rome 40 jours pour demander au Pape une condamnation claire des armes de destruction massive et une reconnaissance de la non-violence. Il jeûnera plusieurs fois quinze jours contre les tortures en Algérie, contre les essais nucléaires et en soutien aux Paysans du Larzac.
Il trouvera le temps de parcourir le monde sur tous les continents pour parler de la non-violence, de la vie intérieure, de l'Arche, pour alerter les hommes du risque d'un déluge fait de main d'homme qui pourrait nous emporter tous.

Lanza del Vasto est mort le 5 janvier 1981 à Murcia (Espagne). Son corps repose à la Borie Noble, dans l'Hérault.


Le Centre Haroun Tazieff

Né en 1914, Haroun Tazieff fut un vulcanologue célèbre et décrié, qui en son temps déjà lançait des cris d'alerte sur les conséquences de nos modes de vie sur l'état de la planète, c'est-à-dire au final, sur notre santé au quotidien et les catastrophes meurtrières évitables.

Ce qui m'a amenée à adhérer au Centre Aroun Tazieff, c'est que je me souviens avoir vu dans la presse, il y a peut-être une trentaine d'année, une carte de France redessinée par ce bonhomme. En gros il disait: "Si on continue avec ce mode de vie qui entraîne du réchauffement climatique et la fonte des glaciers, alors le niveau des océans va monter et certaines zones de ce pays seront définitivement sous l'eau." Les inondations récurrentes dans certaines zones me semblent être les prémisses de ces modifications. Un principe de précaution, pour sauver des vies, ne consisterait-il pas à retrouver ces travaux afin d'informer les populations concernées?

Cette carte m'avait beaucoup impressionnée, mais où est-elle? Si quelqu'un pouvait retrouver cet article de presse, ce serait FORMIDABLE pour le CHT qui essaie de regrouper les travaux dispersés.

Donc en 2014, à l'occasion du centenaire de sa naissance, une biographie sera publiée, écrite par son fils. Et de nombreuses animations sont souhaitables, sur la géothermie par exemple sur laquelle il a travaillé aussi.

Pour en savoir plus: tazieff.fr

Si proche et si différent de Lyon: le massif du Mezenc...

Le 21 avril, je suis allée à l'AG du centre Haroun Tazieff, à Borée, toute petite commune ardéchoise à la limite de la Haute-Loire.


Nous allons faire la pause déjeuner au restaurant du village.

 Si j'ai mis 3 heures pour y arriver en passant par Saint-Etienne et Firminy, c'est certes que je ne suis pas une fana de la vitesse, mais surtout parce que les derniers kilomètres en Haute-Loire ont été sur des routes non déneigées! J'étais tellement stressée que j'ai oublié de prendre des photos... ¨Pas loin de 15 centimètres d'épaisseur. Obligée de suivre les traces que le  véhicule précédent avait laissées sous peine de se retrouver bloquée, et entendre la neige frotter le dessous de la voiture,c'était angoissant.
J'ai d'ailleurs trouvé une voiture en travers, avec 2 jeunes qui s'essayaient à mettre des chaînes. Malgré mon incapacité à les aider, il m'a semblé qu'ils étaient bien contents de me voir arriver!
Au bout d'un moment, un automobiliste en 4X4 est arrivé en face, porteur d'une bonne nouvelle: à 500 m il n'y a plus de neige!
Oui mais, encore faut-il pouvoir les franchir ces 500 m !
Un autre véhicule, avec 2 personnes du pays qui se rendaient au même endroit que moi, sont heureusement arrivées. Et que croyez-vous qu'elles sortent de leur coffre? Une pelle, évidemment! Quelques efforts pour dégager les roues, pour pousser le premier véhicule, et voilà, on est repartis.




samedi 13 avril 2013

Collectif créatif du Castellas, à Bessèges (Gard)



Bessèges...
J'y suis arrivée par Les Vans, donc du Nord, et j'ai d'abord vu ça:
Usine qui semble désaffectée mais recouverte de panneaux photovoltaïques.

Monument en souvenir des mineurs tués au cours d'un accident.
Le cadre est posé: entre le passé minier et les technologies d'avenir, une ville se cherche.

L'église a été acheté par la mairie, donc, regardez bien ce qui est écrit au-dessus de l'entrée! (Liberté, Egalité, Fraternité)

 Petit tour en ville:

La rue principale côté Sud est en chantier.Cette maison est-elle encore habitée?




On pratique beaucoup la tonnelle de vigne.

Beaucoup de vieux arbres dans les cours et jardinets.
Mi-ville, avec immeubles, mi-campagne, avec maisonnettes et jardinets, telle m'apparait cette ville.



Les deux beaux immeubles en pierre sont près de  l'entrée de cette passerelle qui conduit vers des HLM.

Il n'y a pas que es panneaux "A vendre" sur les façades...



Jeudi, c'est le jour du marché...

... et j'ai l'occasion de m'acheter une nouvelle paire de chaussure "made in France". Malheureusement, il s'agit d'une liquidation. Je trouve donc le bonheur de mes pieds pour 20 euros

On trouve un petit village de vacances.



et un camping, avec quelques habitants à l'année.

Paradoxe de notre époque où tant de maisons sont à vendre dans les zones rurales, alors que le logement manque en ville. Paradoxe de cette petite ville, où des maisons sont à vendre, mais où des familles vivent en caravanes, en bungalows, faute d'argent. 
Je n'ai pas pris de photos des yourtes et autres éco-habitats auto-construits, dont je ne sais pas si c'est seulement un choix idéologique ou une nécessité économique.Mais j'ai croisé des personnes qui y habitent, dans les collines.

Pour en savoir plus sur cette commune de 3000 habitants:  www.besseges.fr

A gauche de l'église, ce long bâtiment rouge, c'est là que je vais:


Devant la poste, on peut monter ces quelques marches, tourner à droite...

... On se trouve au fond de l'impasse du Castellas, à côté du collège.



Dans le prolongement du bâtiment, derrière la haie: la cure rachetée par la mairie, à l'abandon.
Le collectif créatif du Castellas est donc en train d'acheter ce bâtiment, ex-immeuble de logements sociaux qui a fait faillite et est resté abandonné plusieurs année. En un an, le groupe a débarrassé tous les détritus, débouché les évacuations d'eau, sécurisé les lieux, rendu le jardin à sa destination.

L'eau est filtrée à son arrivée (filtre UV)

Installation d'un réseau pour chauffer les murs

Puis couverture à base de terre et chaux.

Détail du carrelage dans une pièce en chantier.

De nouvelles huisseries viennent d'être posées: il faut les recouvrir afin de les protéger des projections.


Tout ce travail est réalisé par le groupe. Exemple de petit chantier auquel j'ai participé:

A partir de bois récupéré...


... découpé...

...assemblé...

 
...voici des panneaux fort utiles au jardin.

Comme partout où je suis passée, le jardin est cultivé en permaculture:

Un peu de ce qui a été enlevé pour dégager le jardin est entassé à l'entrée.

Une petite serre a été construire, qui permet de faire les semis.





Jeune plant de blettes, repiqué ce jour. Vous remarquerez le broyat de bois qui protège le sol des excès du soleil, garde l'humidité, évite la pousse des plantes indésirables, et qui, en se décomposant, nourrit le sol.



La technique de la butte, très scientifique par' le fait quelle est composée de couches précises, est un gros travail de mise en place, mais une butte dure 3 années. Quand elle est mise en place, le travail d'entretien consiste surtout à remettre de la couverture de sol.

Pour en savoir plus sur les projets de ce collectif effectivement très créatif:  ekomuni.org/collectif-creatif-du-castellas

Si vous voulez à votre tour aller leur donner un coup de main:  04 66 60 31 57 
                                                                                                              contact@collectifcreatifcastellas.org

Mon avis personnel:

- Le groupe traverse un creux, puisque plusieurs personnes ont quitté le bateau, pour des raisons diverses. Tous ceux d'entre nous qui ont essayé l'habitat groupé savent qu'un collectif est vivant, et qu'il faut du temps avant que les "bonnes" personnes se trouvent. Peut-être êtes-vous l'une de ces "bonnes" personnes. Si vous vous posez la question: prenez contact, allez-y quelques jours. Pas besoin de compétences particulières: chacun fait à sa mesure. Personnellement, n'étant pas très performante sur un chantier, j'ai souvent fait la vaisselle, le ménage ou le repas du soir. Ce qui libérait les autres de ces tâches.L'état d'esprit, la volonté de servir le groupe, c'est ce qui est primordial.

- C'est un atout formidable un si grand bâtiment au sein d'un village: aucune dépendance à la voiture pour emmener les enfants à l'école ou faire les courses. 

- Ce que j'aime beaucoup également, c'est la volonté de créer une dynamique au sein de Bessèges. 

Quelques photos supplémentaires:
Les toilettes sèches pour accueillir les groupes. Celles que nous utilisions, près de la maison, sont de marque Biolan     voir www.biolan-france.com


Oh le beau banc bleu! Fabriqué sur place:




Ce coffre a été décoré par une membre du collectif: la création artistique est présente au quotidien.



 Réalisation en cours: table sur montants métalliques:




Le week-end de mon départ, un groupe de 40 étudiants du réseau GRAPPE était attendu. Pour en savoir plus sur ce réseau qui est à l'initiative de "la semaine de l'environnement", allez sur www.reseaugrappe.org