lundi 20 mai 2013

Une semaine de bénévolat à Terre et Humanisme



Pour en savoir plus: www.terre-humanisme.org
J' y suis allée pour travailler dans les jardins et ainsi connaître mieux l'agrobiologie par la pratique. C'est le côté "Terre". Mais ce que j'y ai vécu était plus compliqué que cela. C'est le côté "Humanisme".
Avec le recul, il me semble que j'y suis allée parce qu'il me manque de travailler au jardin, dans la solitude et le contact intime que j'avais alors avec la nature.Mais je n'avais pas conscience de ce manque.
Donc, il me faut bien reconnaître que j'ai été désagréable pour le groupe car mon besoin du moment n'était pas du tout dans le "vivre-ensemble". D'où des mouvements d'humeur...Petite leçon d'humilité donc!

Autres éléments déstabilisants :
* jusqu'à présent, j'avais fait du bénévolat dans des structures où le cadre était bien posé, en particulier les horaires de travail (et donc les temps libres) et les repas à heures fixes.En une semaine qui était une semaine de découverte, je n'ai pas su me préserver du temps de solitude.
* à TH, les bénévoles ont un cadre entre 8h30 et 17h30, heures de présence des salariés. En dehors, on est en autonomie, ce qui en soit est très bien. Sauf qu'on est au départ un petit groupe d'inconnus, et que dans ce groupe, j'étais la vieille de l'équipe, et que les autres étaient des + ou - trentenaires, et fumeurs. Pas évident à vivre pour moi.
* en plus, nous avions à faire le repas de midi, pour nous et pour les salariés, soit une quinzaine de personnes par équipe de deux. Dans ce contexte, ça m'a beaucoup stressé. C'est bête, irrationnel,mais voilà, ça a été!

Je vous confie tout ça en vous conseillant d'y aller à votre tour, mais en connaissant à l'avance où vous irez.
Pour en savoir plus: www.terre-humanisme.org

Quelques images prises au cours de mon séjour:

Ceci est un essaim d'abeilles, dont le bruit a attiré l'attention d'Eric, l'un des jardiniers.

Alors on s'y met tous, car il faudrait pouvoir le garder cet essaim. Non pas pour produire du miel, mais pour offrir aux plantes le travail des pollinisatrices et surtout, offrir aux abeilles l'abri de ce lieu protégé des pesticides. Sophie porte une ruche.

Sylvain portera l'enfumoir.

Eric étudie comment détacher l'essaim. Surprise: ce sont 2 essaims qui sont accrochés l'un près de l'autre.








Voilà, c'est fait, les abeilles sont dans la ruche.

L'essaim, ce n'était pas prévu.
Nous étions là pour donner un coup de mains dans les jardins:


Iris, Mélène, Sophie et Quentin ont désherbé ce terrain, puis mis les courges en terre (avec du compost). Pour finir: les herbes vertes arrachées ont servi de couverture de sol, puis une dernière couche de paille va protéger le sol des intempéries et permettre aux précieux vers de terre d'accomplir leur travail d'ameublissement et d'enrichissement du sol.

Plantation de tomates et basilic sur buttes.

En agroécologie, on ne laisse pas le sol nu et on met beaucoup de fleurs afin de développer un environnement vivant.Ici, on peut distinguer une abeille en train de butiner sur la bourrache.


Mais ne croyez pas, en voyant ces photos ensoleillées, que l'Ardèche a échappé à l'épisode pluvieux et frisquet. Nous y avons eu droit, et donc, nous avons travaillé sous les serres:




Mise en godets des semis.

Paillage des nouvelles plantations. Le piquet bleu signale que le besoin en arrosage est à surveiller (piquet rouge: arrosage quotidien!)

Désherbage des jeunes carottes.

Mise en terre des jeunes plants.

Paillage final.

Pour le bonheur des poules du voisin, et pour sauver les jeunes plants: ramassage des escargots.

De l'eau, il en est tombé des trombes. Mais de quelle qualité?

Préserver la ressource en eau, tant en quantité qu'en qualité, est un souci de Terre et Humanisme. Donc il n'y a que des toilettes sèches, qui utilisent de la sciure de bois. Nos "déchets intimes" sont ainsi compostés, sur un autre emplacement que les déchets ménagers. Ce compost ainsi produit reste dans le grand cycle de la vie et nourrit les arbustes d'ornement.


Les toilettes sont de chaque côté: je ne les ai pas photographiées car le lieu ressemble à n'importe quel wc, la chasse-d'eau en moins...

... et la réserve de sciure en plus.



Les eaux grises sont traitées en phytoépuration ( filtrage par les plantes et surtout par les micros organismes qui se développent sur les racines)




Les bassins de la phytoépuration (les panneaux solaires alimentent la pompe d'arrosage puisque l'eau est suffisamment saine pour être utiliser dans le jardin).
Stockage de l'eau.

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