lundi 27 mai 2013

Le festival pour la transition citoyenne, Cluny, 24, 25 et 26 mai 2013


J'en reviens tout à la fois ravie que cela existe, émotionnellement brassée par toutes ces rencontres et ces retrouvailles, physiquement fatiguée ( je commence à comprendre qu'il ne me convient pas du tout de faire tant de kilomètres en voiture et si peu à pieds ! )

Alors Cluny? Quelle bonne surprise de découvrir une municipalité engagée dans la construction d'alternatives, dans ce vieux site chrétien que j'imaginais figé à jamais dans sa prestigieuse histoire ancienne.






Cluny, ce sont aussi des haras, et donc la présence des cavaliers.

Et puis l 'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers où se tient ce deuxième festival pour une transition citoyenne.




Comme dans tout festival de ce style on retrouve:

Un  grand chapiteau pour les assemblées plénières (l'année prochaine, il faudra doubler la capacité d'accueil!)

des petits stands (ici, celui du pôle alimentation)

des toilettes sèches

Ici, l'association tripalium (www.tripalium.org  pour auto-construire de petites éoliennes)

et là, des vélos à assistance électrique solaire







Et plein de monde. Ici Stéphane que j'avais rencontré au forum ouvert des colibris à Ecully, Michèle, une des Marseillaise rencontrées à Emmaûs Pau-Lescar, et puis Anne de Saint Dié et Manon de Paris....
Ici, au cours d'une plénière animée par Les Colibris, nous avons pratiqué par 2 puis en petits groupes, des exercices de communication. Le photographe photographié, c'est Patrick Viveret, qui suit de près ce mouvement (et que les lyonnais retrouvent chaque année lors des Dialogues en Humanité)

Le voici un peu plus tard, sur scène, avec Pierre Rabhi.




Le Klub Terre,(www.klub-terre.com) initié par Eric Jullien, nous a fait voter pour que parmi les 8 projets sélectionnés en cours d'année, nous en choisissions 3 à qui remettre la cagnotte collectée au fil des mois ( 15 000 euros, soit 5 000 par projet). Une collecte supplémentaire faite au cours du festival a permis d'attribuer 500 euros aux projets non élus.

Les trois projets sélectionnés ont pour objet:
- l'un, de promouvoir la communication non-violente auprès des enseignants;
- un autre, c'est l'association "Incroyables comestibles" ( www.incredible-edible.info/  le mouvement étant né en Angleterre, le nom du site reste anglais)
- et la conception des vélos à assistance électrique solaire, dont vous avez vu deux prototypes.

Ce festival, c'était plus que ce que je vous en montre, en particulier parce que se tenaient des AG ( de La Nef; de Terre de Liens, d'Enercoop), mais aussi parce que c'était festif , et parce qu'il y était possible d'improviser un groupe de discussion en l'annonçant à l'accueil, là où prolifèrent les annonces pour covoiturer.

Si l'année prochaine, il y a une 3° édition, je vous la recommande !




Déclaration collective pour une transition citoyenne

Je suis allée au 2° festival pour la transition, qui se tenait à Cluny. Grand moment que cette déclaration collective dont vous verrez les signataires en allant sur
http://www.festival-transition.coop/wp-content/uploads/2013/05/COLLECTIF-POUR-UNE-TRANSITION-CITOYENNE-DECLARATION-COMMUNE.pdf

En voici le texte:

Face à une crise systémique (écologique, économique, sociale,...)
chaque jour plus profonde, un mouvement est en marche qui, partout, réinvente nos façons de produire, d’échanger, d’habiter, de nous nourrir, de nous déplacer, d’éduquer nos enfants... 

Des centaines de milliers de personnes construisent des alternatives au modèle actuel qui déstructure le tissu social, financiarise tous les aspects de nos vies, pille les ressources naturelles et encourage un consumérisme et une croissance matérielle forcenés.
Des organismes financiers d’un genre nouveau remettent l’économie au service du bien-être humain et non de l’enrichissement matériel d’une minorité. 
Des entreprises, des citoyen(ne)s, des élu(e)s donnent la priorité à une économie réelle, sociale, solidaire, ancrée dans les territoires et les communautés humaines; ouverte aux solidarités internationales et à la diversité des peuples de la terre. Construisent une économie circulaire, intelligente, participant à la régénération des écosystèmes.
Des citoyen(e)s, ingénieurs, acteurs associatifs, collectivités, scénarisent une transition énergétique pour progressivement abandonner les énergies fossiles et fissiles et développer un bouquet d’énergies renouvelables. proposent des trajectoires afin d’engager un véritable effort de sobriété et d’efficacité énergétique. Des fournisseurs d’énergie proposent une électricité 100% renouvelable, rapprochent les producteurs et les consommateurs au sein de circuits courts, permettant ainsi la réappropriation citoyenne de l'énergie.
 Des paysans, des agronomes développent une agriculture capable de
nous nourrir sans pétrole et sans intrants chimiques, fondée sur un haut savoir agronomique, la connaissance des processus naturels, une grande diversité de semences et de variétés, librement reproductibles. Des producteurs associés à des citoyens, des élus locaux, réimplantent une agriculture vivrière dans chaque territoire (rural, péri-urbain ou urbain), afin d’assurer sécurité, salubrité et autonomie alimentaire pour tous.
Des démarches pédagogiques nouvelles se montent, proposant à nos
enfants une éducation basée sur la coopération, la complémentarité, la connaissance de soi, des autres et de la nature. Une éducation leur
prodiguant les savoirs, savoir-être et connaissances dont ils auront besoin pour s’épanouir et relever les défis du XXIème siècle.
Des processus d'approfondissement de la démocratie sont conduits,
facilitant la participation directe des citoyens aux décisions qui les
concernent, dans la cité et dans l'entreprise, instaurant une véritable
coopération entre les élu-e-s et les autres citoyen(ne)s. Inventant les
institutions nouvelles qui permettent à chacun-e de peser dans le sens de la transition à laquelle nous aspirons.

Nous, organisations qui œuvrons, chacune dans notre domaine, à cette transition écologique sociale et humaine, croyons qu’il est temps
d’amplifier ce mouvement et de lui donner la puissance nécessaire à un profond changement de société.
Afin d’encourager cette dynamique, nous créons aujourd’hui,
le Collectif pour une Transition Citoyenne. Montrant ainsi qu’il est indispensable d’unir nos forces, de coopérer et de sortir des logiques de chapelles. Nous entendons ainsi rassembler nos compétences, nos ressources, nos réseaux afin d’optimiser l’impact de nos actions individuelles et collectives. Nous relier pour nous soutenir mutuellement. Nous invitons aujourd’hui toutes celles et tous ceux qui souhaitent participer à ce grand projet d’une transformation non violente de notre société,à nous rejoindre en s’impliquant dans une ou plusieurs de nos structures.

Plus que jamais nous croyons indispensable «d’être ce changement que nous voulons pour le monde», individuellement et collectivement.
De préférer dans nos vies une forme de sobriété heureuse à l’ébriété
consumériste. La coopération à la compétition. L’altruisme à l’égoïsme.
N'attendons pas le changement. Prenons notre avenir en main,
Maintenant .
Ces initiatives pionnières, ont fait leurs preuves.
Si nous le voulons, elles pourront construire en quelques décennies, une société  radicalement nouvelle, partout sur la planète.

Présentation des associations engagées dans le collectif, sous un chapiteau prévu pour 300 personnes et bien rempli.

Pour ceux qui n'aiment pas utiliser les liens, je cite ces associations, par ordre alphabétique:
Attac               Biocoop            Cfé             Colibris             Enercoop                    Energie partagée
La NEF           Le plan ESSE            Mouvement inter-régional des AMAP           Réseau Cocagne
Terre de Liens

Elles ont toutes un site, pour satisfaire votre curiosité!



jeudi 23 mai 2013

Un hameau écologique construit autour d'une école, en Ardèche.

J'ai eu la chance d'aller visiter le hameau des Buis et d'avoir rencontré, au cours du stage avec Diana Leafe Christian, Françoise et Denise-Claire, toutes deux habitantes du hameau.

Sachez que chaque vendredi, une visite est organisée à 16h30. Guidé par un habitant, vous découvrirez et pourrez poser toutes vos questions. Mais commencez par visiter le site, et les nombreux reportages réalisés par différents médias.

http://www.la-ferme-des-enfants.com

Cette réalisation ne laisse pas indifférent !


lundi 20 mai 2013

Une semaine de bénévolat à Terre et Humanisme



Pour en savoir plus: www.terre-humanisme.org
J' y suis allée pour travailler dans les jardins et ainsi connaître mieux l'agrobiologie par la pratique. C'est le côté "Terre". Mais ce que j'y ai vécu était plus compliqué que cela. C'est le côté "Humanisme".
Avec le recul, il me semble que j'y suis allée parce qu'il me manque de travailler au jardin, dans la solitude et le contact intime que j'avais alors avec la nature.Mais je n'avais pas conscience de ce manque.
Donc, il me faut bien reconnaître que j'ai été désagréable pour le groupe car mon besoin du moment n'était pas du tout dans le "vivre-ensemble". D'où des mouvements d'humeur...Petite leçon d'humilité donc!

Autres éléments déstabilisants :
* jusqu'à présent, j'avais fait du bénévolat dans des structures où le cadre était bien posé, en particulier les horaires de travail (et donc les temps libres) et les repas à heures fixes.En une semaine qui était une semaine de découverte, je n'ai pas su me préserver du temps de solitude.
* à TH, les bénévoles ont un cadre entre 8h30 et 17h30, heures de présence des salariés. En dehors, on est en autonomie, ce qui en soit est très bien. Sauf qu'on est au départ un petit groupe d'inconnus, et que dans ce groupe, j'étais la vieille de l'équipe, et que les autres étaient des + ou - trentenaires, et fumeurs. Pas évident à vivre pour moi.
* en plus, nous avions à faire le repas de midi, pour nous et pour les salariés, soit une quinzaine de personnes par équipe de deux. Dans ce contexte, ça m'a beaucoup stressé. C'est bête, irrationnel,mais voilà, ça a été!

Je vous confie tout ça en vous conseillant d'y aller à votre tour, mais en connaissant à l'avance où vous irez.
Pour en savoir plus: www.terre-humanisme.org

Quelques images prises au cours de mon séjour:

Ceci est un essaim d'abeilles, dont le bruit a attiré l'attention d'Eric, l'un des jardiniers.

Alors on s'y met tous, car il faudrait pouvoir le garder cet essaim. Non pas pour produire du miel, mais pour offrir aux plantes le travail des pollinisatrices et surtout, offrir aux abeilles l'abri de ce lieu protégé des pesticides. Sophie porte une ruche.

Sylvain portera l'enfumoir.

Eric étudie comment détacher l'essaim. Surprise: ce sont 2 essaims qui sont accrochés l'un près de l'autre.








Voilà, c'est fait, les abeilles sont dans la ruche.

L'essaim, ce n'était pas prévu.
Nous étions là pour donner un coup de mains dans les jardins:


Iris, Mélène, Sophie et Quentin ont désherbé ce terrain, puis mis les courges en terre (avec du compost). Pour finir: les herbes vertes arrachées ont servi de couverture de sol, puis une dernière couche de paille va protéger le sol des intempéries et permettre aux précieux vers de terre d'accomplir leur travail d'ameublissement et d'enrichissement du sol.

Plantation de tomates et basilic sur buttes.

En agroécologie, on ne laisse pas le sol nu et on met beaucoup de fleurs afin de développer un environnement vivant.Ici, on peut distinguer une abeille en train de butiner sur la bourrache.


Mais ne croyez pas, en voyant ces photos ensoleillées, que l'Ardèche a échappé à l'épisode pluvieux et frisquet. Nous y avons eu droit, et donc, nous avons travaillé sous les serres:




Mise en godets des semis.

Paillage des nouvelles plantations. Le piquet bleu signale que le besoin en arrosage est à surveiller (piquet rouge: arrosage quotidien!)

Désherbage des jeunes carottes.

Mise en terre des jeunes plants.

Paillage final.

Pour le bonheur des poules du voisin, et pour sauver les jeunes plants: ramassage des escargots.

De l'eau, il en est tombé des trombes. Mais de quelle qualité?

Préserver la ressource en eau, tant en quantité qu'en qualité, est un souci de Terre et Humanisme. Donc il n'y a que des toilettes sèches, qui utilisent de la sciure de bois. Nos "déchets intimes" sont ainsi compostés, sur un autre emplacement que les déchets ménagers. Ce compost ainsi produit reste dans le grand cycle de la vie et nourrit les arbustes d'ornement.


Les toilettes sont de chaque côté: je ne les ai pas photographiées car le lieu ressemble à n'importe quel wc, la chasse-d'eau en moins...

... et la réserve de sciure en plus.



Les eaux grises sont traitées en phytoépuration ( filtrage par les plantes et surtout par les micros organismes qui se développent sur les racines)




Les bassins de la phytoépuration (les panneaux solaires alimentent la pompe d'arrosage puisque l'eau est suffisamment saine pour être utiliser dans le jardin).
Stockage de l'eau.