www.cap-heol.fr
Je vous laisse découvrir.
dimanche 30 décembre 2012
vendredi 28 décembre 2012
La Picardie: son histoire industrielle c'était Boussac...
... qui a été racheté par Bernard Arnault, lequel a reçu de l'aide de l'état en échange de la promesse de ne pas démanteler le groupe.
Le journaliste François Ruffin rouvre cette page d'histoire, depuis ce rachat jusqu'à maintenant, où Bernard Arnault est la première fortune "de France" ( il habite en Belgique), et où les ouvriers de Boussac ont été licenciés, le groupe démantelé.
C'est très clair, pédagogique. J'ai envie de vous dire que ce journaliste est aussi un grand professeur!
Copier ce lien dans votre barre d'adresse:
http://www.youtube.com/watch?v=KfLCTT6o8sw&feature=player_embedded#!
Le journaliste François Ruffin rouvre cette page d'histoire, depuis ce rachat jusqu'à maintenant, où Bernard Arnault est la première fortune "de France" ( il habite en Belgique), et où les ouvriers de Boussac ont été licenciés, le groupe démantelé.
C'est très clair, pédagogique. J'ai envie de vous dire que ce journaliste est aussi un grand professeur!
Copier ce lien dans votre barre d'adresse:
http://www.youtube.com/watch?v=KfLCTT6o8sw&feature=player_embedded#!
jeudi 20 décembre 2012
Qu'est-ce que la démocratie en 2012 en France?
https://blip.tv/pylones/tht-rembale-ton-eleck-6451280
Film réalisé à partir du village de Chefresne (département de la Manche) dont la municipalité s'était engagée sur l'agenda 21, et qui se retrouve contre son gré avec une ligne à très haute tension (THT) sur son territoire.
mardi 18 décembre 2012
L'Islande
http://latelelibre.fr/2012/10/22/bravo-les-islandais/
Je vous le fait court, cette fois, mon message! Réservez votre attention pour cet article un peu ancien ( 22 octobre 2012) mais qui donne matière à réflexion.
lundi 17 décembre 2012
Hommage à un militant
Je n'ai pas connu directement Pierre Darphin, mais je vous donne à lire l'hommage que lui a rendu Chérif Ferjani la semaine dernière. C'est tout une époque qui est ainsi évoquée. Et ma "question qui tue" sera:
qu'avons-nous laissé faire de l'héritage? Avons-nous préservé, défendu, les acquis par les luttes?
Hommage
à Pierre DARPHIN
Par Chérif FERJANI
L’homme
à qui nous venons dire adieu n’est pas seulement un membre de la famille
Darphin à qui nous adressons nos sincères condoléances à travers celles et ceux
qui la représentent dans cette cérémonie : sa sœur Mimi, son frère Jean, ses
nièces et ses neveux. Notre pensée va aussi à sa sœur Marie que la maladie a
empêchée d’être avec nous.
Ce
n’est pas non plus seulement un curé atypique aimé et respecté par sa
communauté spirituelle comme par sa hiérarchie qu’il a souvent bousculée pour
lui rappeler le devoir de solidarité avec les pauvres, les malades, les marginaux,
les oubliés de la croissance, les sans droits, en France, dans les pays du Sud
et partout où il y a des femmes et des hommes qui souffrent.
C’est un artiste, un philosophe, un homme chez
qui la sensibilité est indissociable de la raison.
Pour
moi, comme pour beaucoup d’amis ici présents ou absents, c’est surtout une
figure de la gauche que j’ai eu l’honneur de connaître et de côtoyer au début
des années 1970 et que j’ai retrouvé ensuite en 1980. C’est lui qui prenait la
parole au nom des organisations de la gauche radicale et des syndicats qui
appelaient à des manifestations de solidarité avec les travailleurs immigrés,
les militants antifascistes en Espagne et au Chili, les peuples opprimés de la
Palestine à l’Indochine, les ouvriers de LIP ou les paysans du Larzac, les
prisonniers politiques en Tunisie et au Maroc, etc. C’était le « curé rouge »
de Lyon qui avait la confiance de toute la gauche et l’extrême gauche.
Lorsque
j’ai fait sa connaissance, il était curé à l’église de Saint Pierre de Vaise,
et j’étais un jeune étudiant en philosophie fraîchement débarqué à Lyon et …
dans un marxisme qui n’avait pas la religion en odeur de sainteté ; mais nous
avions le goût de la réflexion philosophique en commun. A mes naïves
provocations, il répondait avec tendresse, indulgence et beaucoup de finesse
qui m’a appris à être tolérant et m’a fait découvrir les vertus de l’humilité.
C’était surtout lors de la grève de la faim des travailleurs tunisiens sans
papiers du Bidonville de Feyzin en 1973, que j’ai le plus milité à ses côtés au
sein du « comité des dix » qui organisait le soutien à cette grève : Lui-même
en tant que Curé à l’église de saint-Pierre de Vaise qui a offert, à sa
demande, sa cure pour accueillir les gréviste, Madeleine Delessert qui n’a pas
pu se joindre à nous pour lui rendre hommage et nous a chargés de transmettre
ses condoléances à sa famille, Jean-Jacques Massard alors responsable de la CIMADE
et qui nous a quittés il y a quelques années, Hmaïed Ben Ayada (alias Mohamed
Croix-Rousse) et Mohamed Fétati (alias Mohamed le Noir) qui sont en Tunisie et
qui m’ont chargé de vous dire combien ils partagent notre peine, Bernard
Huissoud qui a été le plus présent d’entre nous auprès de Pierre ces dernières
années, Jean-Louis Gass, Pierre Desbrosses et François Cordier qui sont ici
présents (tout comme Margot Nesme, Marie-Hélène Bunoz, Robert Barlerin et
Claudette Scémama, qui ne faisaient pas partie du comité des dix mais qui
étaient à la grève de la faim et sont aujourd’hui avec nous pour saluer la
mémoire de Pierre).
> Le rôle de Pierre dans la conduite et la réussite de la grève était déterminant : Outre le local qu’il avait obtenu de son église pour accueillir les grévistes, et sa participation au « comité des dix », Pierre a réussi à impliquer l’archevêque Ancel à peser de tout le poids de son autorité pour la réussite de la grève. Lorsque les journalistes ne venaient pas à nos conférences de presse, Pierre demandait et obtenait d’Ancel de les convoquer et, à chaque fois, les journalistes accouraient pour entendre ce qu’il allait leur annoncer et nous entendre par la même occasion. Il a aussi obtenu, au prix de l’une de ses mémorables colères, de faire sonner le tocsin dans douze églises pour alerter les habitants de l’agglomération sur la situation des grévistes. Je me rappelle de ses visites à Ancel, dans son modeste appartement du troisième arrondissement, tout près de la Place du Pont. Il m’amenait avec lui pour discuter avec son archevêque pour le convaincre que le devoir de solidarité avec le peuple palestinien n’était pas antinomique avec le devoir de mémoire par rapport aux crimes commis à l’égard des populations juives en Europe avant et durant la Seconde Guerre. C’est là que j’ai découvert son engagement pour les droits du peuple palestinien, engagement qui l’a habité jusqu’à la fin de ses jours.
Homme
de foi, Pierre savait respecter celle des autres, qu’ils soient adeptes
d’autres religions ou sans religions. Comme l’a rappelé l’un de ses jeunes
frères de l’Eglise, ce n’était pas un homme soucieux du respect des rituels.
Pour les humains, les faibles, les pauvres, les marginaux, les exclus, les sans
droits, il lui arrivait d’oublier ses devoirs à l’égard de ses paroissiens :
Toujours pendant la grève de la faim de Saint Pierre de Vaise, un dimanche,
nous étions dans une réunion qui durait depuis la veille, lorsque Pierre se
leva en se frappant le front et disant : « Nom de Dieu ! J’ai oublié la messe !
»
Entre
autres qualités rares, Pierre avait un formidable sens de l’humour : Jamais il ne
s’est senti offusqué par un propos anti religieux. Il lui arrivait d’en rire.
Un jour, nous discutions de théories théologiques et le voilà me raconter un
souvenir du jeune séminariste qu’il était, lors d’un cours sur les attributs et
l’essence de Dieu. Le professeur leur dit que Dieu n’avait pas d’essence et
notre Pierrot de dessiner sur son cahier d’écolier un camion sur lequel il
écrivit : « Dieu est en panne » ! C’est ce sens de l’humour dont le monde a
besoin pour faire reculer les fanatismes !
Pierre
est parti mais il est et restera toujours avec nous tous : sa famille dont il
est issu, sa famille spirituelle et sa famille politique.
Que
son souvenir continue à rapprocher nos cœurs, à resserrer nos rangs et à
éclairer le chemin des combats que nous avons menés avec lui.
Ungersheim 1: village en transition (article de presse)
..
En Alsace, un village "en transition" prépare l'après-pétrole
UNGERSHEIM - (AFP) - Chaufferie à bois, panneaux solaires, cantine
"100% bio" et espaces verts sans pesticides: le village d'Ungersheim
(Haut-Rhin), "en transition" vers l'autonomie énergétique et
alimentaire, fonctionne au quotidien comme un laboratoire de
l'après-pétrole.
Lassé par "l'inertie et les beaux discours" des politiques, le maire de cette commune de 2.000 âmes proche de Mulhouse multiplie les projets écologiques.
"Un maire peut avoir beaucoup de leviers dans la contribution pratique", relève Jean-Claude Mensch, qui dirige sa commune depuis 1989. "Le fait de passer à la transition, ça évite de trop parler d'écologie".
Sous l'impulsion de ce mineur retraité de 66 ans, fidèle compagnon de route des Verts mais élu sans étiquette, Ungersheim a entamé sa "reconversion" au début des années 2000 en faisant la chasse aux énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).
Désormais, l'éclairage public est moins énergivore, la piscine municipale est chauffée par des panneaux solaires et plusieurs bâtiments municipaux sont alimentés par une chaufferie à bois.
Le recours à la biomasse ayant fait ses preuves, la mairie envisage maintenant de relier cette chaudière à un futur lotissement voisin, pour avancer un peu plus vers l'autonomie.
Autre mesure forte, le désherbage des espaces verts, du cimetière ou encore du terrain de foot se fait sans pesticides. "On fait tout à la main!", s'amuse David, un des employés communaux.
En plus des espaces verts, le jeune homme est affecté à une mission bien spéciale: c'est lui qui, tous les midis, assure une partie du ramassage scolaire... en calèche.
En 2008, le conseil municipal s'est offert un cheval, "Richelieu", et du matériel d'attelage, pour quelque 20.000 euros. L'objectif: assurer la desserte du midi pour une vingtaine d'enfants vivant loin du centre-ville, dont les parents sont les plus susceptibles de prendre leur voiture.
"On change de trajet tous les jours pour faire plaisir à tout le monde, les enfants sont ravis", raconte David, tandis que les écoliers viennent caresser Richelieu.
Devenu la coqueluche du voisinage, l'étalon assiste également les employés communaux pour l'élagage et les travaux d'arrosage. Parfois, la commune le prête aussi aux "Jardins du Trèfle Rouge", une exploitation maraîchère "bio" à la sortie du village.
L'autre cheval de bataille d'Ungersheim est en effet d'offrir une "alimentation saine pour tous", via l'agriculture biologique.
Pour y parvenir, la mairie a racheté un terrain de 8 hectares et l'a mis à disposition d'une association employant une trentaine d'ouvriers maraîchers en réinsertion.
Les légumes sortis du Trèfle Rouge atterrissent tout droit dans les assiettes de la cantine, offrant aux enfants une alimentation 100% bio. "Goûter inclus!", précise le maire avec fierté.
Une bonne partie de la population reste cependant circonspecte face à un tel dynamisme. "Leur soutien n'est pas toujours évident, ils sont parfois un peu récalcitrants", admet le président d'une association locale, Serge Heckmann. "Mais si on ne prend pas d'initiatives, personne ne le fera".
Ce volontarisme politique s'est traduit par l'implantation à Ungersheim de la plus grande centrale solaire d'Alsace (40.000 m2), dont la mise en service est prévue le 31 décembre.
Après avoir racheté une friche industrielle de 6 ha, la ville a lancé un appel d'offres pour y attirer un entrepreneur spécialisé dans le photovoltaïque.
Une société basée à Mulhouse va transférer son siège social à Ungersheim, payer un loyer à la ville et vendra au réseau ERDF "une production équivalant à la consommation énergétique de 800 foyers", selon M. Mensch.
Ce maire hyperactif a encore des projets plein la tête. Tandis qu'il réfléchit à la création d'une unité de méthanisation, pour assurer une réelle autonomie énergétique, il tente d'attirer de futurs habitants avec la mise en place d'un éco-hameau constitué de "maisons passives" (qui ne consomment que l'énergie produite localement).
© AFP
En Alsace, un village "en transition" prépare l'après-pétrole
Des panneaux solaires © AFP/Archives Alain Jocard
Lassé par "l'inertie et les beaux discours" des politiques, le maire de cette commune de 2.000 âmes proche de Mulhouse multiplie les projets écologiques.
"Un maire peut avoir beaucoup de leviers dans la contribution pratique", relève Jean-Claude Mensch, qui dirige sa commune depuis 1989. "Le fait de passer à la transition, ça évite de trop parler d'écologie".
Sous l'impulsion de ce mineur retraité de 66 ans, fidèle compagnon de route des Verts mais élu sans étiquette, Ungersheim a entamé sa "reconversion" au début des années 2000 en faisant la chasse aux énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon).
Désormais, l'éclairage public est moins énergivore, la piscine municipale est chauffée par des panneaux solaires et plusieurs bâtiments municipaux sont alimentés par une chaufferie à bois.
Le recours à la biomasse ayant fait ses preuves, la mairie envisage maintenant de relier cette chaudière à un futur lotissement voisin, pour avancer un peu plus vers l'autonomie.
Autre mesure forte, le désherbage des espaces verts, du cimetière ou encore du terrain de foot se fait sans pesticides. "On fait tout à la main!", s'amuse David, un des employés communaux.
En plus des espaces verts, le jeune homme est affecté à une mission bien spéciale: c'est lui qui, tous les midis, assure une partie du ramassage scolaire... en calèche.
En 2008, le conseil municipal s'est offert un cheval, "Richelieu", et du matériel d'attelage, pour quelque 20.000 euros. L'objectif: assurer la desserte du midi pour une vingtaine d'enfants vivant loin du centre-ville, dont les parents sont les plus susceptibles de prendre leur voiture.
"On change de trajet tous les jours pour faire plaisir à tout le monde, les enfants sont ravis", raconte David, tandis que les écoliers viennent caresser Richelieu.
Devenu la coqueluche du voisinage, l'étalon assiste également les employés communaux pour l'élagage et les travaux d'arrosage. Parfois, la commune le prête aussi aux "Jardins du Trèfle Rouge", une exploitation maraîchère "bio" à la sortie du village.
L'autre cheval de bataille d'Ungersheim est en effet d'offrir une "alimentation saine pour tous", via l'agriculture biologique.
Pour y parvenir, la mairie a racheté un terrain de 8 hectares et l'a mis à disposition d'une association employant une trentaine d'ouvriers maraîchers en réinsertion.
Les légumes sortis du Trèfle Rouge atterrissent tout droit dans les assiettes de la cantine, offrant aux enfants une alimentation 100% bio. "Goûter inclus!", précise le maire avec fierté.
Une bonne partie de la population reste cependant circonspecte face à un tel dynamisme. "Leur soutien n'est pas toujours évident, ils sont parfois un peu récalcitrants", admet le président d'une association locale, Serge Heckmann. "Mais si on ne prend pas d'initiatives, personne ne le fera".
Ce volontarisme politique s'est traduit par l'implantation à Ungersheim de la plus grande centrale solaire d'Alsace (40.000 m2), dont la mise en service est prévue le 31 décembre.
Après avoir racheté une friche industrielle de 6 ha, la ville a lancé un appel d'offres pour y attirer un entrepreneur spécialisé dans le photovoltaïque.
Une société basée à Mulhouse va transférer son siège social à Ungersheim, payer un loyer à la ville et vendra au réseau ERDF "une production équivalant à la consommation énergétique de 800 foyers", selon M. Mensch.
Ce maire hyperactif a encore des projets plein la tête. Tandis qu'il réfléchit à la création d'une unité de méthanisation, pour assurer une réelle autonomie énergétique, il tente d'attirer de futurs habitants avec la mise en place d'un éco-hameau constitué de "maisons passives" (qui ne consomment que l'énergie produite localement).
© AFP
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